Le rôle des enzymes
Les enzymes sont des protéines qui permettent d’accélérer la cinétique (vitesse) des réactions biochimiques. Ces molécules sont tout simplement indispensables à l’organisme et donc à la vie.
L’intoxication au cyanure est un exemple parlant de l’intérêt des enzymes : l’exposition au cyanure inhibe l’enzyme Cytochrome c oxydase qui intervient dans la respiration des cellules et entraine la mort en quelques secondes.
Chacune d’elle est spécialisée dans une réaction chimique spécifique et n’intervient que sur un type de substrat dans des conditionnées données. La lipase par exemple permet de décomposer les matières grasses. Si bien qu’un déficit d’une enzyme peut entrainer des problèmes pour l’organisme en entier.
Leur nom se terme généralement par le suffixe « ase » précédé du substrat sur lequel elle agit. La nomenclature officielle s’écrit avec les lettre EC suivi de 4 chiffres pour classer les différentes familles (E.C pour Enzyme Commission).
Il y a chez l’homme environ 15 000 protéines ayant une activité enzymatique réparties en 6 catégories selon le type de réaction chimique : oxydoréductases, transférases, hydrolases, lyases, isomérases et ligases.
On distingue généralement les enzymes métaboliques qui servent à faire fonctionner l’organisme. Parmi elles, les digestives qui permettent d’assimiler les aliments que nous ingérons. Le pancréas produit quotidiennement entre 1 et 1,5 L de suc riche en enzymes digestives : trypsine, amylsases, lipases, etc… Certaines sont dîtes systémiques lorsqu’elles sont moins spécialisée.
De l’autre côté, il y a celles qui sont apportées par l’alimentation permettant également de digérer la nourriture.
Bref, vous l’aurez compris, les enzymes, c’est important pour être en bonne santé et mieux vaut préserver son capital enzymatique. Car celui-ci a des ennemis et ils sont nombreux.
Préserver son capital enzymatique
L’organisme est capable de les fabriquer mais celles qui sont apportées par l’alimentation sont autant d’économies pour le corps. Une alimentation riche en enzyme permet donc à l’organisme de moins se fatiguer. Ceci est particulièrement vrai pour les enzymes digestives.

Or, ce sont des molécules particulièrement fragiles qui ne résistent pas à la chaleur : des températures supérieures à 45 °C leur sont rapidement fatales d’où l’intérêt de consommer des aliments crus ou déshydratés à basse température. Par conséquent, la grande majorité des aliments industriels sont dépourvus d’enzyme ainsi que les plats « maison » consommés cuits. A contrario, une salade de pousses de graines germées ou des fruits frais comme l’ananas seront particulièrement riches en protéines enzymatiques.
Il faut également insister sur la mastication qui libère de l’amylase qui permet une meilleure digestion. Pensez à bien mastiquer, votre pancréas vous remerciera.
La quantité d’enzymes disponibles dans l’organisme peut être diminuée par plusieurs facteurs (liste non exhaustive).
- la multitudes de produits chimiques que nous ingérons : pesticides, médicaments, additifs alimentaires, métaux lourds et polluants divers. La liste est longue !
- le tabac
- la pollution… à laquelle il devient difficile d’échapper
Il faut également rajouter le facteur de l’âge : la production diminue avec le temps.
C’est par exemple le cas pour la lactase dont le rôle est de « digérer le lactose » et qui diminue rapidement. C’est tout à fait normal car à l’origine, le lait ne servait que pendant la période de l’allaitement. Ceci est vrai pour tous les mammifères y compris l’homme. Désormais, on boit du lait à tout âge. Les plus chanceux ont un taux suffisant de lactase pour le digérer, pour d’autres, celui-ci et trop bas et ils deviennent intolérant au lactose.
En conclusion, mangez du cru, mastiquez et limitez autant que possible votre exposition aux produits chimiques.