L’eau de Consommation : entre Prix et Pureté

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Le corps humain est constitué en moyenne de 65 % d’eau et chaque individu perd 2 % de son poids corporel par la transpiration et l’urine notamment. Il est donc vital d’apporter à l’organisme une quantité suffisante d’eau tout au long de la journée.

Goutte d'eau
Goutte d’eau

Lorsque le taux sanguin en sodium augmente, le cerveau envoie un message d’alerte qui se traduit par la sensation de soif. Il est alors urgent de s’hydrater. Chaque personne perçoit ce signal plus ou moins tôt. Les personnes âgées, y sont moins sensibles, d’où l’intérêt de les faire boire même si elles ne ressentent pas la sensation de soif.

Une hydratation insuffisante a un impact négatif sur l’état général d’une personne : fatigue, constipation, infections urinaires voire des calculs rénaux. Une forte déshydratation lors d’un exercice physique peut entrainer un coup de chaleur aux conséquences potentiellement graves.

L’eau est prioritairement consommée plate, mais peut également être apportée sous forme de fruits, de légumes, de soupes, etc…

Lors d’une forte transpiration en cas d’effort physique, il faut également compenser la perte de minéraux. La plupart des eaux gazeuses en sont riches et utiles en cas d’effort d’endurance.

Attention à l’alcool : son action diurétique entraine une forte déshydratation. Il est donc nécessaire d’augmenter sa consommation d’eau et bien sûr de limiter celle de l’alcool !

Pour être utilisée par le corps, l’eau est réchauffée à 37°C dans l’estomac. Boire de l’eau froide engendre un temps de latence pour qu’elle se réchauffe. Les boissons chaudes, elles, sont immédiatement disponibles pour l’organisme. C’est par cela que qu’il est recommandé de boire une boisson chaude lorsqu’on a soif.

Un point important est de savoir combien et quand il est recommandé de consommer l’eau. En général on parle d’1,5 L à boire quotidiennement. Il est préférable de ne pas trop boire pendant le repas pour ne pas diluer les sucs gastriques. Commencer par un verre à jeun est une bonne habitude. Ensuite étalez vos apports tout au long de la journée. L’ajout d’un peu de citron pour abaisser son pH serait également bénéfique.

J’ai également lu sur divers magazine, qu’il fallait dynamiser l’eau pour une meilleure hydratation en créant un vortex et lui redonner les propriétés d’un torrent ou d’une rivière. Des appareils sont d’ailleurs disponibles à la vente. Des systèmes fait maison permettent également de « restructurer » l’eau. Pourquoi pas, mais les explications sont souvent farfelues et je n’ai pas trouver d’explications scientifiques convaincantes.

Reste un problème majeur : quelle est la meilleure eau pour l’organisme ?

La pureté de l’eau

La potabilité est définie selon des normes officielles inscrite dans l’arrêté du 11 janvier 2007 (voir le lien en bas de page pour sa consultation intégrale). De multiples critères sont prix en compte : physico-chimiques (pH) organoleptique ( goût, odeur), présence de toxiques ( pesticides, métaux lourds, nitrates) et microbiologiques. Le tableau ci-dessous donne quelques limites à ne pas dépasser dans le réseau de distribution d’eau courante.

SubstanceTeneur maximale
Aluminium200µg/L
Arsenic10µg/L
Cuivre2 mg/L
Nitrates50 mg/L
Nitrites0,1 mg/L
Pesticides totaux0,5 µg/L
Pesticide individuel0,03 µg/L
Plomb50µg/L
Ammonium100µg/L
Chlorures250 mg/L
Fer200 µg/L
Mercure1 µg/L
Hydrocarbures0,2 µg/L

Les eaux en bouteilles

L’eau de consommation est naturellement composée de molécule d’eau (H2O) et de minéraux qui lui confère des propriétés particulières selon leurs natures et leurs concentrations.

Les eaux de source sont faiblement minéralisées et peuvent être consommées sans limitation. Pour les eaux minérales, il est généralement conseillé d’en changer régulièrement et de limiter leur consommation. En effet, une eau chargée en minéraux rend le travail d’élimination plus difficile. Consultez les valeurs de l’extrait sec à 180 °C. ceux-ci doivent idéalement être compris en 15 et 200 mg/L.

Bouteille d'eau minérale
Bouteille et verre d’eau minérale

Il est désormais très difficile de les trouver conditionnées en bouteilles en verre. C’est donc le plastique qui est utilisé, principalement du Polyéthylène Téréphtalate (PET). Des avancées sur les contenants ont été faites : ils ne contiennent désormais plus de bisphénol A et le PET semble être un matériau sûr. Le stockage des bouteilles à l’abri de la lumière et de la chaleur reste toutefois un conseil de précaution. La consommation d’eau en bouteille tout comme celles de fruits de mer bivalves (moules, huitres, etc…) est l’une des principales sources d’ingestion de microparticules de plastiques (1). Les personnes buvant uniquement de l’eau en bouteille plastique ingèreraient 20 fois plus de particules plastiques que les consommateurs d’eau du robinet.

Leur prix reste élevé surtout si on les utilise également en cuisine et elles génèrent beaucoup de déchets.

L’eau du robinet

Bien qu’elle soit considérée comme potable, elle n’est pas sans reproche ! Sur le plan bactériologique, rien à dire. L’eau est très contrôlée et ne pose pas de souci à ce niveau. Sur le plan des polluants qu’elle contient, le tableau est moins rose. Elle est souillée par toutes sortes de composés ou polluants qui n’ont pas lieu d’être consommés : nitrates, résidus de pesticides, de médicaments, de produits chimiques, métaux lourds, etc… Heureusement que les normes de contrôle ne sont pas trop sévères, sinon sa potabilité serait fortement mise en doute.

Il faut noter la présence de sels d’aluminium qui sont ajoutés pour la floculation. La floculation est une étape du traitement de l’eau pour la rendre limpide. Il est donc normal d’en retrouver des teneurs importantes dans l’eau du robinet. Ces sels sont suspectés de favoriser les maladies neurodégénératives comme Alzheimer. A noter que certaines communes utilisent des sels de fer, qui sont eux, non toxiques.

Les solutions de filtration

Puisque l’eau du robinet n’est pas d’une pureté irréprochable, la solution est de la filtrer. Là encore le choix n’est facile. Petit tour d’horizon des solutions proposées.

La carafe filtrante : L’étude de l’ANSE et l’article de Quechoisir montrent les limites de ce système. Efficacité mitigée et pollution bactérienne en sont les principaux défauts. Ce n’est par ailleurs pas très bon marché. A éviter donc.

Filtre au charbon activé
Filtre Hydropure Serenity à fixer au robinet pour purifier l’eau

Les filtres à charbon actif : le charbon actif est un composé qui va retenir de nombreux composés organiques, médicaments et métaux lourds. C’est une solution économique et relativement efficace. Certains composés ne seront toutefois pas absorbés et resterons dans l’eau. Le risque bactérien est présent si l’entretien n’est pas effectué régulièrement. Des cartouches peuvent être directement fixées en sortie de robinet au détriment de l’esthétique.

L’osmose inverse : l’eau est filtrée à travers une membrane semi-perméable qui retient plus de 90% des substances indésirables mais laisse passer au moins 10mg/L de minéraux. C’est le système le plus efficace pour traiter l’eau mais aussi le plus cher.  Une partie de l’eau part directement à l’égout, la consommation est donc également plus élevée. Le dispositif demande d’avoir également de la place sous évier.

Paramètres de la qualité de l’eau selon la BEV

On peut facilement la définir selon la minéralisation (extrait sec à 180 °c) et son pH.

Pureté de l'eau de consommation
L’eau, un élément vital

Sa résistivité et son rH2 sont également des critères de la bioélecrtonique Vincent (BEV) qui permettent de la caractériser par des mesures physico-chimiques

Le pH doit être compris entre 5 et 7,5. Pour la BEV, une eau légèrement acide ( pH compris entre 6 et 7) est préférable.

La résistivité se mesure à l’aide d’un conductimètre et se définie comme l’inverse de la résistance électrique d’une solution. Plus l’eau contient des minéraux, plus sa résistivité baisse.

Le rH2 se calcule à partir du pH et du potentiel en volt (E) que prend une électrode de platine dans l’eau. L’échelle va de 0 à 42 et le calcul est donné par la relation ci-dessous. Idéalement, il faudrait avoir des valeurs inférieures à 28.

rH2 (25°C) = 33,8 E(V) + 2 pH

La BEV est une approche intéressante, mais à l’exception du pH que l’on peut abaisser avec l’ajout de vinaigre ou de jus de citron, on ne peut pas vraiment agir.

1- Human Consumption of Microplastics : Kieran D. Cox*Garth A. CoverntonHailey L. DaviesJohn F. DowerFrancis JuanesSarah E. Dudas

2- Arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du code de la santé publique

Image par Jerzy Górecki ,rony michaud de Pixabay

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